Une frappe israélienne contre une centre médical d'une ville du centre de Gaza a tué 16 personnes jeudi, dont des enfants, et en a blessé d'autres, ont déclaré des responsables sanitaires de l'enclave palestinienne.
Khalil al-Deqran, porte-parole du ministère de la Santé du Hamas, a déclaré qu'Israël avait attaqué un centre médical dans la ville de Deir el-Balah, au centre de la bande de Gaza, et que six des victimes étaient des enfants.
De nombreux blessés souffrent de graves blessures, a-t-il ajouté.
Tsahal a affirmé de son côté avoir visé un combattant impliqué dans les attaques du Hamas du 7 octobre 2023 sur le territoire israélien.
L'armée israélienne a ajouté qu'elle avait eu connaissance d'informations faisant état de plusieurs blessés et que l'incident faisait l'objet d'une enquête.
Des vidéos vérifiées par Reuters jeudi montrent des corps et des blessés, principalement des femmes et des enfants, gisant ensanglantés dans un nuage de poussière tandis que les gens crient autour d'eux, et des enfants immobiles gisant dans une charrette tirée par un âne.
À l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa de Deir el-Balah, où les morts et les blessés ont été transportés, Samah al-Nouri raconte que sa fille a été tuée lors d'une frappe le matin après s'être rendue à la clinique pour se faire soigner d'un mal de gorge.
"Ils l'ont frappée avec un obus. Son frère est allé vérifier et il a dit qu'ils étaient tous morts. Qu'ont-ils fait ? Quelle est leur faute ? Elle ne faisait que se faire soigner dans un établissement médical. Pourquoi les ont-ils tués ?", a-t-elle déclaré.
Les attaques israéliennes contre les hôpitaux et les centres médicaux palestiniens, les détentions de personnel soignant et les restrictions imposées à l'entrée des fournitures médicales ont été condamnées par les Nations unies, qui a recensé au moins 686 attaques ayant un impact sur les soins de santé à Gaza depuis le début de la guerre.
La diminution des réserves de carburant risque par ailleurs d'aggraver les perturbations dans les hôpitaux, notamment dans les couveuses de l'unité néonatale de l'hôpital Al-Shifa, dans la ville de Gaza, ont déclaré les médecins de ce centre.
"Nous sommes obligés de placer quatre, cinq ou parfois trois bébés prématurés dans une seule couveuse", a déclaré Mohammed Abu Selmia, directeur de l'hôpital, ajoutant que des bébés prématurés se trouvaient désormais dans un état critique.
(Reportage Crispian Balmer à Jérusalem, Ali Sawafta à Ramallah et Nidal al-Mughrabi au Caire, rédigé par Angus McDowall ; version française Diana Mandia ; édité par Augustin Turpin)
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